La 21e édition du festival Jazz à Ouaga est en marche depuis ce vendredi 26 avril 2013, à Ouagadougou. Pendant une semaine, la capitale burkinabè vibrera au rythme des sonorités jazz. Les artistes invités vont faire voyager les festivaliers à travers le temps et faire renaître les émotions des années où le jazz voyait le jour à la Nouvelle Orléans, aux Etats-Unis.
Les mélomanes burkinabè et ceux venus d’ailleurs ne parleront qu’un seul langage, celui de la musique. Ce langage universel qui va au-delà des différences culturelles comme l’a rappelé Abdoulaye Diallo, président de l’Association Jazz à Ouaga.
C’est le jeune virtuose de la kora, le Guinéen Ba Cissoko qui a eu l’honneur d’ouvrir le festival . D’entrée en matière, Ba Cissoko a tout de suite accroché le public de l’Institut français de Ouagadougou de par son maniement de la kora. Alternant différents instruments traditionnels de musique, le tambour d’aisselle et la kora, il a tenu les festivaliers en haleine durant tout le concert.
Avec Ba Cissoko, la musique est aussi une histoire de famille, chacun ayant sa spécialité. Pour former son groupe, il n’est pas passé par quatre chemin, le musicien s’est entouré de ses cousins. Kourou Kouyaté à la basse, Abdoulaye Kouyaté à la guitare et d’Artagnan à la batterie. Depuis la création de ce groupe en 1999, Ba Cissoko a su se positionner entre la tradition et la modernité. Il a parfaitement adapté sa musique aux sonorités modernes alliant ses instruments traditionnels aux instruments modernes. Tout au long de sa carrière, il s’est construit une identité musicale accessible aux anciennes comme aux nouvelles générations, et qui trouve ses racines au fin fond de sa Guinée natale.
Kpénahi Traoré