Le Malien Toumani Diabate, virtuose de la kora, va sortir le 5 mai prochain un nouvel album enregistré avec son fils Sidiki, Toumani & Sidiki, que certains considèrent comme sa plus aboutie collaboration depuis celle qu’il avait faite avec son ami Ali Farka Touré.
L’album s’apparente à un passage de témoin entre un père et le 72e héritier d’une dynastie de koriste.
«Le passé rencontre le présent pour l’avenir», mentionne d’ailleurs Toumani en décrivant cet album.
Si Toumani jouit de la reconnaissance du grand public grâce notemment à son partenariat avec Ali Farka Touré, qui lui valut deux Grammy Awards, et à diverses collaborations (Afro Cubism, Taj Mahal, Björk, Dee Dee Bridgewater…), Sidiki est un parfait inconnu. Du moins sur la scène internationale, car au Mali, ce jeune virtuose de 22 ans est une star. Flanqué du rappeur Iba One, Sidiki remplit sans effort les 20 000 places du stade Modibo Keita à Bamako tandis que ses clips passent en boucle sur les chaînes de télévision locales. Héritier de la tradition ancestrale des griots mandingues et mutant de l’ère digitale jouant de la kora à la vitesse de la lumière en s’accompagnant de beats électroniques, Sidiki incarne une rencontre inédite entre un lointain passé africain et un futur déjà agissant.
Pour ce premier disque en duo avec Toumani, le fils a du cependant réintégrer la tradition et suivre le père sur des chemins rarement, voire jamais, empruntés. Cet album familial propose ainsi une relecture instrumentale et acoustique à quatre mains de morceaux délaissés, oubliés, joués sur des modes peu utilisés, qui nous promènent à travers l’imaginaire mandingue en lui transfusant un sang neuf.
En exclusivité et pour la 1ère fois avant la grande tournée mondiale, les Diabaté ont accepté venir partager cet opus avec le public de Jazz à Ouaga 2014.